Les points forts
» Sucre blanc Le marché s’effondre au profit des sucres valorisés
» Consommateurs Ils sont très bien informés
» Bio Il tire encore une fois son épingle du jeu
“Nous sommes dans un environnement de marché tourmenté”, lance Matthieu Simonin, directeur adjoint marketing de Cristalco. Et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les consommateurs sont soumis à un faisceau d’informations sur un ensemble de données nutritionnelles: consommer moins et mieux, 5 fruits et légumes par jour, 3 laitages quotidiens, moins de sucres et de sel. Cette déconsommation structurelle suit, par ailleurs, l’évolution de la structure de nos repas, principalement au petit-déjeuner. “Là où nous avions l’habitude de prendre au petit-déjeuner un thé ou un café dans lequel nous ajoutions, éventuellement, un morceau de sucre, les plus jeunes générations prennent, aujourd’hui, un jus de fruit, des biscuits spéciaux ou des céréales. Quand ils optent pour une boisson chaude à l’extérieur, ils se tournent plutôt vers des cafés aromatisés ou lactés comme le capuccino, le café latte, etc. qui sont pré-sucrés”, développe Magalie Muraz, directrice marketing et développement BtoC chez Tereos. Le morceau de sucre traditionnel est, ainsi, en constante baisse. “Ce qui est intéressant dans ce contexte, c’est la maturité et le bon sens du consommateur qui perçoit deux choses à la fois: le sucre caché, c’est-à-dire celui des produits transformés et le sucre qu’il achète en consommation directe et qu’il souhaite maîtriser”, continue Matthieu Simonin. Moins de sucres blancs, plus de sucres moins transformés, le transfert