
Physique + digital. La contraction de ces deux mots, phygital, résume à elle-seule l’immense chantier qu’ont amorcé les distributeurs: relier le magasin au digital, unifier le parcours client du web jusqu’au point de vente. Impulsée depuis les années 2000, la transformation numérique des enseignes se poursuit et s’accélère à mesure que les nouvelles technologies arrivent sur le marché. Passée, toutefois, l’euphorie des premiers écrans en magasin et des bornes tactiles, la digitalisation du commerce physique semble s’être quelque peu rationnalisée. “On est passé d’un phygital tous azimuts à un phygital réfléchi. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir quelle valeur ajoutée les nouveaux outils qui se développent vont apporter aux clients et comment ils vont les aider dans leur parcours d’achat”, observe Régine Vanheems, directrice de l’Observatoire du Cross-Canal et Commerce Connecté, convaincue que l’humain va reprendre toute sa place dans le commerce après des années de saturation technologique. “Le magasin doit proposer autre chose qu’une relation purement digitale. Croire qu’Internet doit être présent partout, tout le temps, est une erreur”, ajoute-t-elle. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la prochaine édition du salon Paris Retail Week, du 19 au 21?septembre prochain à Paris, a choisi pour fil rouge le thème du “Live Retail”: un commerce qui se nourrit d’une relation de connivence entre la marque et le consommateur, plus engageante et expérientielle.
Dans l’intimité de la data Grâce à la data, les marques connaissent de mieux