“La Supply Chain a pour objectif de mettre à la disposition d’un client final un produit au moment où il le veut, dans la quantité voulue et à moindre coût”, rappelle Joseph Felfeli, PDG d’Acteos. Deux chaînes d’approvisionnement sont alors à distinguer: la Supply Chain courte et la Supply Chain longue. La Supply Chain courte est relativement facile à maîtriser car les temps de réponse qu’elle implique sont également relativement réduits. À chaque point de stockage, les entreprises stockent pour régler leurs flux, mais comme la chaîne s’avère peu dense, les stocks, au final, représenteront peu en quantités. Autre conséquence: peu de ruptures et des temps de réponse au client limités. “Ce qui était la chaîne logistique d’il y a à peu près 40 ans”, poursuit-il. Aujourd’hui, avec la globalisation des marchés, la Supply Chain s’est énormément complexifiée et étendue: elle comprend, désormais, des temps de réponse longs, un nombre de stocks élevé répartis entre les différents lieux de production et de distribution.
Le bon sens en action Dans ce contexte particulièrement alambiqué, “une chose que l’on oublie très souvent et qui est pourtant la première à mettre en œuvre, c’est le bon sens. Souvent, les entreprises ont tendance à inverser les objectifs et les moyens”, constate Jean-Pierre Gautier, directeur des métiers chez Acsep. Selon lui, tout projet doit énoncer clairement les objectifs et non pas “se noyer dans les moyens”. Autre adage: “il est souvent difficile de faire simple, donc il faut éviter de faire compliqué” et, ainsi, ne pas perdre de vue les objectifs pour lesquels la Supply Chain reste un pilote. Elle sécurise, en effet, toute l’organisation. Le monde bouge de plus en plus vite, à l’image des cycles de vie produits. Du coup, les solutions doivent s’adapter, tout comme la Supply Chain. “Il n’y a, aujourd’hui, plus de droit à l’erreur. Il faut être réactif et, par conséquent, monter une organisation réactive et évolutive”, poursuit-il. Bon sens, réactivité et évolutivité: les trois premières règles clés de l’optimisation de la Supply Chain.
Temps réel Côté prérequis, ils tournent, sans conteste, autour de l’information. Sans information, la Supply Chain ne bouge pas et ne fonctionne pas. Cette information ne peut cependant pas être brute, mais utile et maîtrisée. Pour cela, il s’agit de parler le même langage. La Supply Chain devenant universelle, tout le monde peut parler avec tout le monde et, de